in my arms in my arms in my arms
Mais le roseau ploie, toujours, même s'il ne fait que ça.
J'ai passé tellement de temps à grandir/pourrir sous terre, leur vivacité me pétrifie la langue. Je suis plus douée du bout des doigts, de la bille du stylo. (Enfin, je l'étais. Avant la lobotomie chimique. Ce n'est pas douloureux, ni même dommage, parce que mon cerveau n'est plus capable de s'auto-apitoyer. C'est seulement, quand je me relis, je constate que ça n'est plus pareil.)
Le réel cogne et éblouit, te saisit, te serre dans ses bras, mais s'il n'y a pas les mots, où vont les... [histoires.]?...
...
Il y a trop de choses qui ne dépendent pas de moi, ça me fait peur. Mais je n'ai pas envie de retourner me cacher, pas maintenant que je sais exactement ce que je veux, faute de savoir comment l'obtenir. It's a balancing act. Il faut choisir, renoncer. Se regarder en face.
Il y a trop de choses qui ne dépendent pas de moi, je peux bien continuer de tracer du bout des doigts, du bout d'un bois dans les marécages, c'est comme laisser les portes grandes ouvertes et ne jamais savoir, une tempête de haches, une averse de clés (c'est bien utile les clés mais se les prendre sur la tête c'est autre chose), une petite fée facétieuse courant d'air qui vient se serrer contre tes jambes et repart aussitôt, ou juste une merveilleuse brise céleste, de celles qui bien que sèches mettent un peu de rosée au coin de tes cils.
Est-ce que je vais tomber, encore une fois, un peu plus bas? Ou vais-je simplement être bercée dans un courant chaud, "des bras frais des bras tendres des bras fermes"- Ionesco, des bras bons, des bras distraits, des brad?, des brasses
Alors, viser pour le mieux
-rinse and repeat-
Et garder les yeux grand ouverts, que rien ne m'échappe.
Ecrit par maw, le Mardi 14 Avril 2015, 19:52 dans la rubrique "Avra Kehdabra".