bear skin
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Tout ce qui est fragile peut être piétiné, alors, je remets ta pelisse d'ours, gardien de personne, et l'odeur familière m'enlace dans une rassurante somnolence
L'entraînement cru du soldat dans le petit matin terne et glacé, les pas réglés au rythme d'une percussion fantôme, le résonnement des battements de cœur dans chacun de tes muscles épuisés
le goût de la sueur sur tes lèvres
la seule chose qui brille est l'obstination, rage de vaincre dans ton regard
Je te suis des yeux, assise sur le banc dans le brouillard de l'aube, emmitouflée dans ta peau d'ours, attendant avec appréhension le bon moment
Et quand je serai prête, soldat, je te rattraperai, je t’emboîterai le pas, je t'arracherai le cœur pour le greffer à la place du mien.
(l'hiver c'est bien mais l'été c'est mieux, car lorsqu'ils passent on peut voir la masse, les développés et déliés, omoplates et ombres claviculaires que je connais du bout des doigts, que je peux dessiner à poings fermés. (et les demoiselles se pâââment, palpitations intérieures qui n'ont rien de sentimental)
(car faite du même métal, comme toi je suis incapable d'aimer qui que ce soit.)
(juste faire semblant d'avoir de l'affection)
(à l'occasion)
Ecrit par maw, le Dimanche 7 Décembre 2014, 15:58 dans la rubrique "Actualités".