DB

J'ai fini par regarder les 4 minutes et poussières d'Apostrophes, avec Mtznf (mérite-t-il même que je le nomme) et surtout l'échange avec, ou plutôt contre, Denise Bombardier.

Ça fait partie des déclics de la pensée que je ne sais pas ou peu décrire. Il y a là cette femme, qui tient des propos qui de nos jours dont devenus évidences "vous seriez boucher ou chauffeur de bus, vous auriez des comptes à rendre à la justice".

Et: "personne ne pense aux victimes, à comment elles vont vivre après ça".

Et on sent la colère de l'écrivaillon pédocriminel qui rétorque "madame vous avez la chance que je sois courtois" [perso j'y entends la fin de la phrase: "sinon je vous traiterai de salope hystérique] et plus loin aussi "je n'ai rien à me reprocher, je ne suis pas un macho loin de là" comme si la domination/les abus sexuels passaient forcément par la violence.
"Je ne suis pas un macho".

Bon j'ai pas envie de m'éterniser ici sur le sujet. Je dirais juste que Denise Bombardier, qui avait parfaitement raison et un sacré cran pour dénoncer tout ça, DB a dû se sentir bien seule, aussi, même si elle ne le montre pas, face à l'indifférence totale.

Tout ce que je souhaite c'est que cette prise de conscience collective change réellement les choses, qu'elle ne soit pas qu'une mode. Alors écoutez les Cassandre, nous sommes légion.

Ecrit par maw, le Mardi 14 Janvier 2020, 17:14 dans la rubrique "nope".

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Commentaires

Art-Orange-2012

14-01-20 à 21:24

Beaucoup de ceux qui savent depuis bien longtemps l'état de ce pédophile dans le milieu d'une certaine "culture" aux secrets récurrents, devraient également s'expliquer devant la justice, cette entité qui se doit logiquement, au nom de nous tous, de signifier le droit et de punir le non-droit. Mais bon, tout cela reste de la théorie face à cette macabre empathie sociale qui ne réagit jamais tant que les être meurtris ne sont pas de son "propre" côté et qui laisse saigner les victimes au milieu d'autres anecdotes d'un théatre vide. C'est franchement dégueulasse, pas étonnant, mais à gerber.

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Absurdus

16-01-20 à 11:44

Je ne savais même pas que ce type existait avant qu'on parle du livre de Vanessa Springora dans la presse. Je trouve totalement sidérant qu'il ait pu publier impunément des "oeuvres" ouvertement pédophiles et qu'il ait reçu des prix littéraires pour ça. Mais apparemment la pédophilie, "littéraire" ou pas, était de bon ton en France depuis les années 70 dans certains milieux intellectuels. Machin n'est que l'arbre qui cache la forêt (cf Cohn-Bendit, Polanski, etc..., cf aussi la "lettre ouverte" au journal Le Monde en 1977 pour soutenir trois hommes accusés d’avoir fait des films pédopornographiques avec des jeunes de 12 à 14 ans soit-disant "consentant-e-s", et participé aux scènes - rédigée par Machin et signée par Jean-Paul Sartre,

Louis Aragon, Francis Ponge, Roland Barthes, Bernard Kouchner, Patrice Chéreau, André Glucksmann, Jack Lang, Catherine Millet, Simone de Beauvoir, etc.).

En tant que canadienne et ne faisant pas partie de l'intelligentsia, Denise Bombardier était apparemment la seule sur le plateau à ne pas être dupe et à voir la réalité en face.

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